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Poesie(33) Tempête
Depuis quelques heures la Nature se prépare.
Elle a senti qu’une nouvelle tempête allait une fois de plus, sévir
Et elle s’apprête à survivre.....
Les grands arbres, dont les têtes s’agitent déjà heurtent leurs plus proches voisins.
Le vent se lève et souffle de plus en plus fort.
Les nuages emplissent le ciel qui de gris devient plomb.
Un éclair surgissant de nulle part frappe sans discernement un hêtre droit comme un I
qui aussitôt s’enflamme en criant.
Il se transforme en torche vivante sous les yeux atterrés de ses compagnons
Il brûle…. Vivant
Les peupliers savent depuis longtemps que beaucoup ne survivront à ce déferlement de violence,
mais ils font face, vaillamment
La tempête qui maintenant fait rage, s’attaque à tout
arrachant, déchiquetant, labourant tout sur son passage.
Le sable vole, les plantes crient.
Quelques Chênes vétérans, s’écroulent sur leurs enfants , lourdement .
Ils savaient d’ores et déjà qu’ils ne pourraient pas résister
Certaines blessures n’étant pas encore cicatrisées
La pluie cingle, la grêle lacère, lapide, tous les habitants de cette forêt,
ajoutant encore plus de souffrance
Les Pins dont la tête est alourdie par la pluie sont décapités.
Certains sont carrément arrachés
et se vident de leur ‘sang’ sur les bruyères ou la mousse épaisse.
L’agonie sera longue, très longue.
Les plus vieux, les plus faibles, s’écroulent sur le sable détrempé, sans un cri
entraînant dans leur chute , ceux qui résistaient encore .tant bien que mal
Les corps s’entassent les uns sur les autres, étouffant les agonisants
A l’orée d’une clairière un châtaignier hurle de douleur.
Il a deux bras arrachés
Lui aussi se vide de son sang
Ses blessures font peine àvoir.
Du haut de ces cent cinquante ans, il en a connu des « guerres »,
mais il sait, d’ores et déjà ,que celle-ci ce sera sa dernière.,
A ses côtés les plus jeunes sont terrifiés et ne savent que faire.
Un peu plus loin c’est un bouleau qui respire faiblement,
malgré son ventre cisaillé en deux.
Et la tempête, sévit encore et encore malgré les plaintes, les cris, le gémissement
de toute la forêt
Ce n’est qu’au petit matin, qu’elle décide de se calmer,
et de partir comme si de rien n’était .
Le vent qui l’accompagnait s’essouffle puis s’arrête.
La pluie fait de même laissant sur ces champs de bataille
, quelques rescapés, hagards cherchant des yeux,
à travers la brume qui s’élève maintenant un voisin, un ami, un parent
La vision est apocalyptique, dantesque. Tout est saccagé, brisé menu.
La grêle a laissé des traces ,qui mettront plusieurs dizaines d’années à s’effacer.
Les oiseaux ? On le les voit plus, on ne les entend plus. Que sont-il devenus ?
les genêts, les arbousiers les fougères sont hachés menu
Et c’est alors que dans le lointain,
Vers le Monde des Humains
s’égrène les notes de l’angélus.
Soudain un cri surgit des décombres, faisant tourner la tête de Tous.
Entre les deux branches d’un vieux chêne décédé,
un 'bébé' Hêtre
minuscule vient de naître.
La vie reprend tout doucement….
Tags : tempete, deux, pluie, sans, tete
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Commentaires
coucou Céliandra
ton joli texte sur la tempête ,me fais penser à celles actuelles en Bretagne et autres lieux quand l'eau s'envient en furie et prend le pouvoir , pas facile de la chasser rapidement .
bises et A+ du troubadour Emmanuel
Bonjour Céliandra,,,
c''' terrible la tempête,,,une triste histoire,,,
bisous doux fée des histoires,,,bisous venteux,,,lol,,,
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Bonsoir,Dame Fée.
Tempête Muse,
Inspire l'esprit hardi,
La Nature a ses lois,
Que l'Homme a oublié,
Mais du chaos surgira la Lumière.
Marie des Collines