• Les loups

     

     

    Sur le haut de la colline, ils dominaient l’ensemble de la Vallée

    Avec le clair de lune ils apercevaient dans le village lointain

     Quelques cheminées fumant  encore

    Et ce soir comme depuis de nombreux soirs

     Alors que la neige avait tout recouvert

    La faim les tenaillait

     Leurs ventres se tordaient

    Laissant entendre de nombreux gargouillis

    Un froid glacial régnait depuis plusieurs mois 

    De mémoire d’Ancien jamais le temps n’avait était aussi froid

    La bise ne laissait aucun répit et s’en donnait à cœur joie

    En temps ordinaire la meute   n’en avaient que faire

     Mais là ils n’en pouvaient plus

    Tous allaient finir par mourir.

    Déjà les louveteaux avaient succombé par manque de nourriture

    Les dominants avaient partagé, il y a quelques jours un maigre festin

    Un rat qui cherchait comme eux de quoi se restaurer

     Mais cela n’avait pas comblé leur faim

    Depuis, ils étaient aux aguets

     Écoutant le moindre bruissement

    Le moindre craquement

    A les voir, avec leurs silhouettes grises et blanches,

    Les échines tous les jours un peu plus creusées

    On voyait qu’ils étaient tous affamés

     

    Soudain l’Alpha, sur ses pattes, se dressa

    Ses yeux lançant des éclairs dorés.

    Les babines retroussées

     Tout d’abord sans bruit il avança droit devant lui

     Posant patte après patte, dans la neige molle

    Redressa ses oreilles, hérissa son poil et hurla

     Ce cri fut repris en cœur par la meute entière

    Donnant le signal de l’attaque, de la curée

    Dans les chaumières, tous les Hommes se reveillèrent

     Et le sang dans leurs corps se glaça

     

    A L'aube    les chasseurs suivirent

    les empreintes d’un chevreuil

    et quelques dizaines de mètres plus loin

     ils s'arrêtèrent devant   la neige maculée de restes

    et  ensanglantée

    C

     

    Poesie: Les Loups

     

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