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A l’heure ou les yeux quittent la lande
A l’heure où ils se remplissent de rêves
Tout en bas de la dune
Les pins tordus et torturés par le vent
Continuent inexorablement
De glisser, de s’enfoncer dans l’océan
Celui-ci harangue les vagues.
Avec force et tant que durera la marée
Elles vont laminer, dévorer
Le sable d’entre leurs racines décharnées.
On va les entendre ainsi gémir, pleurer.
Dans la pinède où les rires, les cris
Des enfants résonnaient
Le silence de la nuit descend lentement
Les ombres sur le sable se forment
S’étirent, enveloppent
Glissent lentement d’un arbre à l’autre
Et tous, les uns après les autres
Des plus jeunes aux plus âgés
Ils se mettent à chanter des mélodies moroses
De bien tristes choses
Afin de couvrir les cris, les plaintes des torturés
Un" tit "coin de ma Bretagne
vous reconnaissez?
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